Un peu plus de poésies :
Quelques rimes à Cuba ou au Népal. Il y a aussi de la poésie en Islande, en Namibie en Bolivie
Entre les vibrations des verts ennivrants
Entre les lignes d'un souffle humide
Sous le couvert d'un vertige odorant
Sous l'épaisseur et la chaleur putride
Une place parmi les sons alternants
Une place choyée, le silence oberrant
Ma note dans la litanie et ses séides
des protestations et cacophonies afides.
Où je tourne mon faîte, palyndrome de vert,
Fête discordante d'une polychromie d'émeraude,
dissonances libérées d'une harmonie sans ether
Labyrinthique oeuvre d'un esprit en Maraude.
La crique bruyante palpite,
Un filet mordoré sur les rainures albites,
Gabbros isolés parmi les diaclases et les granulites,
En écho, brillent les micas
La crique s'alimente des cristaux d'anorthite,
Faces polyèdres à l'usure tacite
Plissées, poinçonnées, renfrognées, les calcites
S'obèrent au fil des sauts et des entrelacs.
Petites linottes sur la plage aux tortues,
Simple litote, à l'âge des objets perdus,
Le charme d'un chant d'éveil,
Les yeux grands ouverts, la mer dans les oreilles.
Mais il faut avoir écouter le vieux hibou,
Chasseur nocturne dés la nuit paru,
Et la chouette à lunette, ses histoires à dormir debout
Et pour les objets égarés, c'est les histoires apparues
Que l'on racontera plus tard, quand les linottes seront devenues
De vieilles chouettes effraies ou des gens disparus.
l'impatience, à l'aube, la forêt,
Une route vers l'Approuague,
Une pirogue en bois épais,
La conscience qui divague
Limite
Organique
Cacique
Mapaou est le site
Organistes
Caïques
Callystes
Du vert à l'acajou et la pyrite
La patience, sillage vers l'orée
Une touque pour les vagues
Et vogue l'émoi arrimé
A l'insouciance comme une bague.
Mygale sur la lune,
Immobilité sur l'écorce,
Le scorpion se remplume
Avant d'injecter ses forces.
Myriapodes entre les lattes
Se tord le corps et mord
Le bourdon une cloche entre les pattes
Rythme la journée en jetant des sorts.
Et la noctule circonvolue
Funambule autour de la moustiquaire
Et le grage sous le tohu-bohue
S'ankylose dans les parterres
Liseret brun, sans vague,
Mille piqures d'insectes. Il pleut.
Liseret serpentin, sans vague
A l'âme, sous le plomb des cieux.
Une odeur pénétrante, un parfum
De carbet abandonné.
Une histoire sur table, au pied levé,
Un hasard après la fin.
L'abatti, comme un oeil,
Dans la forêt, du passé
Effiloché, comme un deuil
Ereintant jusqu'aux âmes trempées
La pirogue, lame d'écume sur le fleuve brun.
Entre les gabbros se glisse le jeune homme et son gallurin
Un regard libre sur les bords, en quête d'une image,
Entre les gouttes battantes, petites aiguilles sur son âge.
Et la nuit sur le layon, les pieds mouillés par la crique,
Et la nuit dans le bras mort, au fond, lyriques,
Les âmes en éveil, impatientes guettant les yeux rouges :
Un cabiaï, un myrmidon ou un boa dans son bouge.
Je le vois sur les rondeurs glissante d'un saut
Funambule, ses espoirs dans sa touque fermée
Il veut l'engoulvent, le trifide, l'oiseau du saut,
Sans conciliabule, chasseur, pour une capture animée.
Matinée boucanée,
Gouttes sur le toit palmier,
Un aymara sur l'âtre fumant
Le rhum comme un forfait sonnant.
Le saut assume sa ritournelle,
Trifide sur les rochers éternels,
Gouttes sur le toit palmier,
Les grenouilles, autour, enchantées.